L’histoire maritime, comme toute histoire, est avant tout humaine : de Colbert comme de Duquesne, de Maurepas si injustement décrié comme de Suffren, de l’humble charpentier anonyme comme du célèbre ingénieur Sané, du puissant armateur malouin comme du modeste pêcheur, dépend le destin maritime de la France. De Colbert à la veille de la Révolution française, la continuité cahoteuse de la flotte de guerre finit par imposer un outil militaire performant au service d’un État enfin soucieux de son économie maritime, de la richesse de ses colonies, de l’entretien de ses gens de mer. À partir de recherches originales, Jean Meyer et Martine Acerra démontrent, à travers son histoire, que la Marine française n’a pas connu que des revers.