Parce que la science, aujourd'hui, tend à rattraper, voire à dépasser le rêve, Paul Caro a constitué une sorte de musée imaginaire, un romancero de la découverte. Dans un style alerte, où le paradoxal provoque souvent l'humour, il nous conte les petites leçons cachées du réel et, en humaniste convaincu de la pluralité des mondes, il en tire une moralité. À l'origine de chacune des méditations de ce fabuliste de la science, un fait curieux, un événement, une bizarrerie, ou une incongruité de la nature : le météore de Sibérie ; la bactérie de l'espace ; l'arbre à mazout ; les taupes monomaniaques ; l'oiseau-jardinier ; le lièvre de mer ; les pollens de la préhistoire, etc. Avec Paul Caro, le mot d'Aristote retrouve son actualité : la science commence à l'étonnement. Une démonstration étourdissante qui prouve que la science est, aussi, un humanisme.