Chateaubriand dans ses Mémoires d'outre-tombe, Balzac dans Louis Lambert, Hugo dans Les contemplations, Baudelaire et Flaubert dans leurs Correspondances, Maxime Du Camp dans ses étonnants Mémoires d'un suicidé, Vallès dans L'Enfant, Zola dans ses Études sur la France contemporaine Daudet dans Le petit Chose, Anatole France dans Le livre de mon ami, Maupassant dans ses Contes et nouvelles, Renard dans L'œil clair, Proust dans Jean Santeuil et Pergaud dans La guerre des boutons, tous ont raconté leurs souvenirs scolaires. Ce qu'ils nous donnent sur l'école, Jérôme Leroy le souligne dans sa préface, ce sont des témoignages de première main, des morceaux de bravoure initiatique, des répétitions générales de combats à venir, des préludes adolescents aux passions amoureuses ou politiques. Et même si elle était dure, et souvent violente, l'école, qui devenait en ce temps-là laïque et républicaine, avait tout l'air d'être la vie elle-même.