Imitations, copies et faux dans les domaines pharaonique et de l’Orient ancien - Nicolas Grimal, Olivier Perdu, Hanane Gaber, Dietrich Wildung, Olivier Bobin, Luc Delvaux, Éric Gubel, Dominique Charpin, Jean-Luc Fournet & John Scheid

Imitations, copies et faux dans les domaines pharaonique et de l’Orient ancien

By Nicolas Grimal, Olivier Perdu, Hanane Gaber, Dietrich Wildung, Olivier Bobin, Luc Delvaux, Éric Gubel, Dominique Charpin, Jean-Luc Fournet & John Scheid

  • Release Date: 2018-06-20
  • Genre: Ancient History

Description

Imitations, copies et faux dans les domaines pharaonique et de l’Orient ancien — actes du colloque Collège de France-Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 14-15 janvier 2016, édités par Hanane Gaber, Nicolas Grimal et Olivier Perdu.

« De la simple allusion à la reproduction mercantile, en passant par l’imita­tion, la citation, l’évocation, la transposition, tous les modes de référence possibles, la distinction du faux de la copie, de l’œuvre ­originale de celle qu’elle inspire est parfois si ténue qu’il semble difficile de la cerner.

Il nous a paru utile de poursuivre la réflexion sur le faux, l’imitation et les copies, dont plusieurs enquêtes ont, jusque récemment encore, exploré les pistes dans le domaine égyptologique. Qu’il s’agisse de littérature ou d’art, les Égyptiens eux-mêmes ont très tôt utilisé la référence à la tradition comme indicateur de légitimité politique. Après la « révolution » amarnienne, ou dans les périodes troublées, la reproduction des modèles classiques fleurit, tout comme fleuriront plus tard, à l’époque hellénistique et romaine, les copies praxitéliennes. Les œuvres qui procèdent de cette volonté archaïsante témoignent d’un sursaut pour tenter de retrouver la grandeur perdue de l’Égypte.

L’Égypte n’a pas le monopole de cette utilisation de l’art. Les souve­rains mésopotamiens n’étaient pas en reste, entre imitation d’un document plus ancien ou narration d’un événement fictif. La question se pose aussi pour le domaine phénicien ou pour la civilisation d’Ougarit, oscillant parfois entre copie, imitation et falsification. Nous touchons là à la limite entre manipulation idéologique et falsification. Le faux en écriture, lui, est destiné à tromper. Le faux délibéré serait finalement, la seule œuvre qui se laisse facilement appréhender : destiné à tromper, il transforme la vérité. Encore faudrait-il distinguer l’intention de la tromperie. »

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