Comment émergent et se développent les problèmes que la société entend prendre en charge ? Quels sont les savoirs qui alimentent cette construction ? Peut-on mettre sur un même pied les savoirs ordinaires, dits « profanes », et les savoirs « experts » ? Quel est le poids des citoyens et celui des savants dans l'alimentation d'une controverse ? Comment se construisent les « vérités », scientifiques et politiques, au départ desquelles se déploie l'action publique ? Ces questionnements sont au centre de cet ouvrage qui explore une thématique éminemment contemporaine et aux enjeux multiples : la place des savoirs dans la construction des problèmes publics. Ces dernières années, les formes d'expertise et les manières dont sont produites les connaissances se sont en effet multipliées tandis que le cadrage des problèmes publics et la définition de l'action publique se sont, eux aussi, diversifiés. Des acteurs aussi différents que les scientifiques, les associations de la société civile ou encore les « simples » citoyens sont aujourd'hui investis d'un rôle important. Au fil des contributions, traitant notamment des controverses climatiques, des savoirs sur le genre, des figures du terrorisme ou encore de la thématique du « malaise des cadres », les auteurs éclairent la manière dont les différentes formes d'expertise ou de contre-expertise, qu'elles soient savantes ou profanes, configurent les problèmes publics et influent sur l'action publique.