L’étroitesse d’esprit, le dogmatisme, l’intolérance, le fanatisme sont, à des degrés divers, des formes d’enfermement dans un schéma mental. Pour y échapper, il faut accéder à la « pluralité interprétative » : devenir capable de « manipuler » ses propres représentations et ses idées pour adopter, au moins temporairement et en imagination, d’autres points de vue que le sien. Mais quelles sont les bases cérébrales et mentales d’une telle capacité chez l’enfant et chez l’adulte ? À travers quelles formes historiques – culturelles, religieuses, artistiques – s’est-elle incarnée et développée ? Peut-on l’enseigner aux enfants, et comment ? Organisé les 12 et 13 juin 2008 au Collège de France, le colloque La pluralité interprétative. Fondements historiques et cognitifs de la notion de point de vue a tenté de faire le point sur ces questions.