Il y a Lagardère bien sûr, héros mythique comme d’Artagnan ; il y a le personnage du Bossu dont la bosse servait de pupitre aux spéculateurs de la Régence ; il y a la devise : « Si tu ne vas pas à Lagardère, Lagardère ira à toi » ; il y a les deux spadassins Cocardasse et Passepoil...
On ne sait ce qui fit le plus pour la popularité du roman qui ne s’est jamais démentie depuis sa parution en feuilleton dans Le Siècle en 1857.
Est-il besoin de présenter l’histoire du chevalier de Lagardère qui, pour venir en aide à la malheureuse Aurore de Nevers, privée de son père, de son nom et de sa fortune, affronte les ennemis les plus cyniques et les plus corrompus ?
En faisant surgir, dans le Paris de la Régence (1715-1722), possédé par la fièvre financière du système de Law, l’inoffensif bossu qui prête son dos aux spéculateurs et aux agioteurs de tout poil, Paul Féval (1817-1887) a donné à la littérature française une de ses figures les plus populaires, avec Jean Valjean, d’Artagnan et Cyrano.
Intrigues, duels, guets-apens, coups de théâtre, sur la toile de fond d’un Paris aux ruelles sordides, menaçantes, et d’une Cour étincelante et dépravée : rien ne manque dans ce « roman de cape et d’épée », jusqu’au moment où la terrible « botte de Nevers » punira le crime et fera triompher la justice...