Yves Beigbeder sort à peine de sa licence de droit lorsque son oncle, Henri Donnedieu de Vabres, juriste français, lui propose d'être son assistant lors du procès de Nuremberg. Assister aux plaidoyers et aux condamnations des grands bourreaux nazis, tombés de leur piédestal, est une expérience frappante pour le jeune homme. La justice internationale et la Seconde Guerre mondiale, avec son héritage difficile, sont devenus les fils conducteurs de toute sa vie, comme il le raconte dans cette autobiographie. Sa longue carrière de haut fonctionnaire dans les institutions internationales (la Food and Agriculture Organization, l'OMS) est marquée par son intérêt pour les grands procès d'un XXe siècle secoué par la décolonisation, les guerres en Europe et les génocides. À son expérience des difficultés et des réussites des organismes transnationaux se mêlent ses connaissances sur le développement du droit international. Aujourd'hui âgé de 98 ans, l'un des derniers témoins de Nuremberg exprime plus que jamais sa conviction profonde de l'intérêt d'une justice internationale.