Après avoir dressé un panorama du paysage fiscal français, l'ouvrage propose d’ordonner la fiscalité selon une logique économique afin de faire apparaître le partage entre les catégories sociales. Ainsi, la priorité est donnée à son « incidence », c’est-à-dire à la recherche de ceux qui portent le poids de l’impôt. L'ouvrage analyse ensuite l’efficacité des politiques fiscales à l'aune de quatre exemples (le CICE, le Crédit impôt recherche, la fiscalité du logement et la fiscalité écologique) et constate un effet d’incitation systématiqument lent et surestimé. La coopération entre les nations est devenue indispensable dans un monde où la digitalisation de l’économie et la mobilité des individus érodent la capacité à collecter l’impôt. Le souci de redistribution implique de définir un objectif de justice fiscale explicite : celui du philosophe John Rawls, en s’attaquant d’abord à la pauvreté, semble le mieux susceptible de ménager liberté et équité. Pour échapper à ce qui semble un inextricable ensemble de contraintes, il faut également sortir des sentiers battus et développer des financements et des modes d’organisation alternatifs susceptibles de réduire la taille du secteur public, une coopération élargie entre les secteurs public, privé et associatif, et respecter des principes de l’impôt, énoncés à la fin de l’ouvrage.