La modernité est née de l’affirmation que la nature se réduisait à un agrégat de particules mécaniques auquel les êtres humains étaient par nature et par destinée étrangers. Quelques siècles plus tard, nous sommes sous la menace de chocs et d’effondrements successifs : que l’essor impulsé par le mécanisme moderne a fini par susciter les conditions de son propre dépassement, par rendre insoutenable les dualismes qu’il avait produits. Alors que l’on a cherché à réduire la pensée et le pensable aux seules représentations subjectives humaines, ils ne cessent d’affleurer de toutes parts… avec l’intelligence animale, avec les plantes, la sylvothérapie. C’est cette réaffirmation de la pensée, indissociable du vivant et de la matière, qu'on cherche ici à comprendre, dans le cadre d’une construction métaphysique connue sous le nom de « monisme réflexif ». Ce livre est une contribution philosophique à un réenchantement du monde.