— Nous sommes fatigués, dit le monsieur. Ma femme et moi aimerions être servis très vite. — Je vous comprends, Monsieur, je vous comprends... Mais... — Qu’y a-t-il ? — Je croyais que vous connaissiez la règle de l’établissement. — Vous n’allez pas me dire que... Le garçon incline la tête. — Si, Monsieur, si. Et je regrette beaucoup pour madame votre femme. Passez une journée sans manger et sans boire, c’est déjà assez pénible, mais passez une nuit dehors, ce ne sera guère agréable. D’autant plus qu’en ce début septembre, les journées ont beau être très très chaudes, les nuits sont fraîches et humides. Vous vous en êtes rendu compte, Monsieur, n’est-ce pas ? Le chef de bureau est encore plus étonné que la première fois. Il n’en croit pas ses oreilles, se fait préciser la chose : — Vous voulez dire que vous ne voulez pas servir ma femme et qu’elle ne pourra pas partager ma chambre ? — C’est exactement ça, Monsieur. — Ça alors...