Une nouvelle de Sandrine Collette (grand prix de littérature policière, prix Landerneau du polar), inédite en numérique.
Ici, on vit dans des voitures. Une ville de voitures – vieilles, cabossées, ringardes, où la société parque ses miséreux.
On l’appelle La Casse. Coincée dans une vallée, fermée d’un côté par un barrage hydraulique, de l’autre par une grille longue de quatre cents mètres.
C’est là que Jo atterrit, après une longue dégringolade : divorce, chômage, solitude, misère. A bout de forces, la jeune femme se voit attribuer son nouveau logement, une Peugeot 306 grise.
Comment trouver des raisons de vivre, dans ce bidonville rappelant « la préhistoire, version Mad Max ou pire » ?
Mais il y a Ada, la vieille aux mains apaisantes et aux herbes puissantes.
Mais il y a Nathan, un des gardiens de la Casse, aux cheveux noirs et lisses, au regard d’oiseau de proie.
Et Jo se prend à y croire encore. L’amour, l’espoir, pourraient trouver leur place, même dans cet enfer.
Bien sûr, c’est un rêve impossible.
Une brume si légère, publiée en 2014 dans Les Petits Polars du Monde, a aussi été adaptée en fiction radiophonique.