De Gaulle est seul. Il a quarante-neuf ans. Le 18 juin 1940, il lance un appel à la résistance. Mais qui l'entend ? La France est vaincue, occupée. Elle écoute le vieux chef : Pétain. Pour de Gaulle, exiléà Londres, inconnu, condamnéà mort par Vichy, c'est « la solitude du combattant ».
Comment, en quatre années, ce général proscrit réussit-il à devenir le symbole de la Résistance et le plus illustre des Français ?
C'est cette aventure fabuleuse que Max Gallo raconte ici, en suivant pas à pas de Gaulle. Et l'on découvre une histoire inconnue : celle d'un homme qui doute, qui dit : « Il faut avoir le coeur bien accroché et la France devant les yeux pour ne pas envoyer tout promener. » Celle d'un homme secoué par des « sanglots d'orgueil » quand il suit les combats de Bir Hakeim. Et surtout celle d'un homme intraitable, qui chaque jour doit s'opposer à Churchill et à Roosevelt qui veulent l'humilier, l'écarter, le soumettre. Il n'a, au début, pour leur résister, que les armes de la volonté et de la foi en lui-même. Puis se lèvent les héros qui le rejoignent : résistants obscurs ou illustres, tels le général Leclerc ou Jean Moulin. Et, le 26 août 1944, Paris accueille le « libérateur du territoire » : De Gaulle.
Que faire maintenant ? Gouverner ? Mais les partis politiques ont commencé leurs petites manoeuvres. De Gaulle démissionne le 20 janvier 1946 : « On ne peut être à la fois l'homme des grandes tempêtes et des basses combinaisons. » Il emporte avec lui le rêve.