John Christopher Finlay, jeune écrivain américain, issu d’une grande famille de banquiers, vient s’installer à Montparnasse. Avec passion, avidité et la curiosité exigeante du correspondant pour l’Europe du Washington Times qu’il est, il découvre, fasciné, Paris et le Vieux Continent de ces années 1913-1914.
Brillant et séduisant, influent et parfaitement à l’aise dans ce petit monde qui fait l’opinion, il est convié dans les milieux politiques les plus divers. Côtoyant jour après jour ces « bêtes politiques » que sont Jaurès et Clemenceau, Poincaré et Caillaux, il observe et devine les intrigues qui se nouent dans les salons de la marquise Mosca-Visconti où il s’éprend de la séduisante et impétueuse comtesse Rosa di Bellagio, dont on dit qu’elle est liée aux révolutionnaires russes exilés en Suisse…
Mais Finlay fréquente aussi le Rendez-Vous où Mme Clarisse offre aux « messieurs » des filles, et parmi elles la si émouvante Juliette Dumas. Parcourant sans relâche ce vieux monde en train de basculer dans le chaudron de la guerre, le journaliste va se rendre sur les champs de bataille et assister aux premiers carnages des combats de la Marne. Il va ainsi passer sans relâche de l’horreur des assauts à la baïonnette à la douce atmosphère des salons parisiens où la fête est omniprésente et les femmes entêtantes. Ici on tue, on agonise ; là on danse, on s’enrichit, on conspire. Un seul but animera l’Américain Finlay – dont le pays est encore neutre : parvenir à dévoiler ce que cachent les belligérants.
Quand on le quitte, en décembre 1915, le sol de France se creuse de tranchées sanglantes.
Avec Morts pour la France, Max Gallo a écrit le grand roman des années qui ont fait le XXe siècle.